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Les mystères de Violette
20 mars 2015

Partie 8

Violette décida de tenter à nouveau de se lever, la douleur derrière sa tête lui faisait un peu moins mal, elle réussit à s’asseoir sur le bord du lit, elle remit ses bottes qui avaient été laissées au pied du lit, elle se leva avec quelques difficultés et avança jusqu’aux photos en se tenant au mur. Sur l’une d’elles, près d’une clairière, un jeune garçon d’une quinzaine d’années tenait une canne à pêche avec un grand sourire sur les lèvres, ce garçon lui fit aussitôt penser à Léonard au même âge. Sur la deuxième photo se trouvait le même garçon, mais cette fois il était en costume et une femme se tenait à ses côtés, elle semblait assez âgée pour être sa mère, à son annulaire elle portait une alliance. Soudain, on frappa à la porte, Violette qui était juste à côté put l’ouvrir sans efforts. Là, se tenait la même femme que sur la photo, certes, elle était moins pomponnée mais on la reconnaissait clairement. Elle était un peu plus grande que Violette, ses cheveux étaient coupés au carré et elle avait une frange, sa peau était aussi pâle que du marbre et ses yeux marrons, presque noirs dans lesquels on notait une pointe de mystère. Elle avait une longue robe pourpre visiblement de mauvaise qualité et un tablier blanc déjà plein de taches.

- Bonjour Violette ! Vous avez bien dormi ? dit-elle en souriant.

- Euh…Oui merci… Comment connaissez-vous mon nom ?

- Oh ! Que je suis mal élevée ! Je suis Madame Rupert ! répondit-elle joyeusement.

- Je suis ravie de vous rencontrer.

- Le petit déjeuner est servi en bas si vous voulez, votre ami vous attend !

Madame Rupert descendit l’escalier, sous ses pas les planches grinçaient, d’une main elle tenait sa robe et de l’autre elle s’accrochait à la rampe, malgré son âge peu avancé elle semblait faible et fragile. Violette décida de la suivre, elle lança un dernier coup d’œil dans la petite chambre pour vérifier qu’elle n’avait rien oubliée puis ferma la porte derrière elle. Dans le couloir une odeur de tartines grillées flottait, elle descendit les escaliers et suivi l’odeur jusque dans la cuisine. Violette remarqua tout de suite que cette maison n’avait miraculeusement pas subit les dégâts du chaos, rien n’avait été cassé, les vitres des fenêtres étaient intactes et aucune portes n’avaient été forcées. De plus, Madame Rupert avait fait de cet endroit un petit cocon chaleureux et accueillant. Dans la cuisine se trouvait une vieille gazinière, de nombreux plans de travail en bois sculptés couvert de farine, leur hôte avait dû tenter de faire un gâteau, les murs étaient en carrelage marron clair, tandis que celui du sol était blanc. Au centre de la pièce, une ancienne table en bois autour de laquelle se trouvaient quatre chaises. Violette se dit que cette maison ressemblait à celle de Blanche Neige et les sept nains. Assit sur une des chaises en osier, Léonard, il avait un bleu énorme sur la pommette mais n’avait pas l’air de s’en soucier, lorsqu’il vit Violette entrer dans la salle il lui tira la chaise à côté de la sienne.

- Viens manger Violette, on en a bien besoin ! lui dit-il en prenant une petite brioche.

- Oui, tu as raison je meurs de faim, répondit-elle en s’asseyant.

Elle prit une tartine et y étala de la confiture qui semblait faite maison. Elle observait Madame Rupert qui, visiblement, se donnait du mal pour que son café soit bon, elle était maladroite et en renversait quelques gouttes par terre de temps à autre, elle se brula avec la casserole encore chaude et dans un sursaut de douleur donna un coup de coude dans une tasse qui se brisa un mètre plus bas. Elle paraissait peu sure d’elle et surement stressée de recevoir des invités chez elle. Elle versa du café dans trois tasses qu’elle posa sur la table. Elle se détendit enfin lorsqu’elle s’assit face à Léonard.

- Bon, je suppose que vous aimeriez vous reposer vu ce qui vous est arrivez hier soir, mais je m’inquiète de plus en plus, mon fils n’est pas rentré depuis trois jours déjà, je suppose qu’il est dans la forêt avec ses amis Silver… annonça la maitresse de maison.

- Nous sommes venu pour vous aider, pas pour nous reposer, nous allons donc partir dès le début d’après-midi dans la forêt à la recherche de votre fils, répondit Léonard.

- Bien, merci beaucoup.

- Que voulez-vous qu’on fasse quand nous aurons trouvé votre fils ? demanda Violette se sentant soudain concernée par la conversation.

- Et bien ramenés le ici et tentés de lui faire entendre raison, il n’est pas un Silver, il vient d’une famille importante, il pourrait faire tellement de choses plus intéressantes ! Dit-elle effondrée.

- Si je comprends bien vous ne voulez pas que votre fils soit ami avec des Silvers parce qu’il est plus important qu’eux ? Demanda Violette d’un ton agressif.

Léonard donna un léger coup de pied à Violette sous la table et lui lança un regard plein de colère.

- Non, pas du tout mademoiselle, je n’ai rien contre ces gens, voyez-vous, je suis malade, je ne vais pas tarder à quitter ce monde et j’aimerais que mon fils prenne soin de cette maison et ne meurs pas avant moi, or, depuis qu’il les a rencontrés il est arrivé plusieurs fois que Lissandre rentre blessé, la dernière fois il avait une flèche plantée dans la cuisse…

- Oh je vois, dit Violette tout bas.

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Commentaires
Les mystères de Violette
  • Bonjour à tous et bienvenue ! Ici vous pourrez lire les aventures de Violette, une jeune fille qui n'a pas froid au yeux lorsqu'il s'agit de resoudre des enquêtes dans un monde qui donne la chair de poule mais vous fera aussi rêver ! Bonne lecture !
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